22.02.11 17:15 Il y a: 1 yrs

Le COE appelle les gouvernements à mettre en œuvre le droit fondamental à l'eau

 

Carrefour, Haïti. Photo: ACT / Paul Jeffrey

Lors de sa session qui se tient cette semaine à Genève, le Comité central du Conseil œcuménique des Eglises (COE) a publié une déclaration se réjouissant de la reconnaissance, par l'Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, du droit fondamental à l'eau et à l'assainissement.

 

En juillet 2010, l'Assemblée générale avait approuvé une résolution reconnaissant "le droit à une eau potable salubre et propre comme un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme". Trois mois plus tard, c’est le Conseil des droits de l'homme qui affirmait une position similaire.

 

Encouragé par ces décisions, le Comité central du COE a appelé ses Eglises membres à poursuivre le travail de défense du droit à l'eau en tant que droit à la vie.

 

Depuis sa Neuvième Assemblée, qui s'est tenue à Porto Alegre, Brésil, en 2006, le COE s'efforce de promouvoir le droit fondamental à l'eau et à l'assainissement à travers le Réseau œcuménique de l'eau (ROE). Basé au COE, le ROE est un réseau international d'Eglises et d'organisations chrétiennes chargé de promouvoir la préservation, la gestion responsable et la distribution équitable des ressources en eau.

 

"Nous, Eglises, sommes appelées à servir et à être exemplaires en matière d'utilisation et de partage de l'eau", peut-on lire dans la déclaration du COE.

 

Au niveau national, le Comité central encourage les gouvernements à non seulement maintenir leur engagement, mais aussi à prendre des mesures supplémentaires pour "incorporer le droit à l'eau et à l'assainissement dans leur législation et leurs politiques nationales".

 

La déclaration souligne que seuls quelques pays, notamment le Royaume-Uni et le Canada, continuent de s'opposer à une reconnaissance totale du droit à l'eau et à l'assainissement.

 

Elle interpelle ces gouvernements en soulignant que "l'accès à l'eau et à l'assainissement est un droit fondamental juridiquement contraignant", et elle appelle les responsables politiques à "utiliser le droit à l'eau comme guide, garde-fou et barème" de leurs mesures législatives.

 

Au niveau international, la déclaration demande au Conseil des droits de l'homme de l'ONU "la création d'un mandat de rapporteur spécial sur le droit à l'eau et à l'assainissement."

 

Le Réseau œcuménique de l'eau continuera à agir concrètement en faveur de la mise en œuvre du droit à l'eau et à l'assainissement à travers la campagne des Sept semaines pour l'eau pendant le carême 2011. "Cette campagne a pour objectif de sensibiliser les Eglises aux questions relatives à l'eau, aux conflits et à la paix juste", a affirmé Maike Gorsboth, coordinatrice du Réseau œcuménique de l'eau.

 

"La reconnaissance de l'eau et de l'assainissement en tant que droits de la personne contribue à l'édification de la paix juste. La campagne des Sept semaines pour l'eau s'inspire de ce signe d'espérance et encourage les Eglises à y participer à travers la réflexion biblique et théologique et par l’action concrète", a-t-elle ajouté.

 

Texte complet de la déclaration du COE sur l'eau

 

Site web du ROE

 

Sept semaines pour l’eau